Quel itinéraire emprunter pour rejoindre le lac Blanc ?
Randonner jusqu’au lac Blanc fait partie des balades incontournables lorsque l’on veut découvrir la vallée de Chamonix. Sécurisés et bien balisés, les itinéraires de difficulté moyenne demandent tout de même quelques efforts, mille fois récompensés par la magie des lieux culminant à 2350 mètres.
La prudence pousse les habitués à recommander d’effectuer cette randonnée entre juin et début novembre, notamment en raison des conditions météo à Chamonix Mont Blanc.
Le parcours le plus accessible, notamment avec des enfants (à partir de 8 ans) commence par la montée depuis la vallée par le téléphérique de la Flégère. A partir du terminus, votre marche durera d’1h45 à 2 heures. Il suffit de suivre le chemin indiquant le lac Blanc. On rencontre quelques courtes descentes et le sentier est parfois raide mais n’est pas dangereux. Le long du chemin et surtout si le temps est clair, tout n’est que merveille à commencer par les glaciers dont on oublie parfois qu’ils sont si nombreux. Bientôt, le massif du Mont-Blanc aligne devant vous ses prestigieux sommets. Les rives du lac blanc seront idéales pour une pause bienvenue.
Au retour, les connaisseurs conseillent de prendre le chemin qui vous mènera en 45mn jusqu’aux superbes Lacs de Chéserys par une descente quelquefois abrupte mais équipée de marches. Il suffira ensuite de suivre les indications pour rejoindre la cabine du téléphérique.
Certains préfèreront débuter leur itinéraire pédestre dès les Praz de Chamonix, au point de départ du téléphérique. Dans ce cas, la randonnée prendra environ deux heures et demie de plus mais gardera le même niveau de difficulté.
On peut aussi rejoindre le lac Blanc depuis le télésiège de l’Index. Au pied des installations, on prendra la direction du lac du Fouet jusqu’à la Combe des Crochues qu’il faudra traverser pour atteindre la limite de la Réserve des Aiguilles Rouges qui abrite le lac Blanc.
Les randonneurs adeptes de marches plus techniques et sauvages choisiront la voie du Col des Montets. Avec un dénivelé beaucoup plus important et des sentiers abrupts, il comporte notamment un passage équipé d’échelles pour contourner d’imposants rochers surplombant le refuge et le lac Blanc.
D’autres itinéraires un peu moins fréquentés et plus longs comme celui de Tré Le Champ comportent plusieurs échelles qui nécessitent quelquefois de céder le passage aux autres randonneurs croisés.
Les chiffres clés de la randonnée au Lac Blanc
Tous les itinéraires ont une durée moyenne différente :
- La montée au départ des Praz de Chamonix vous occupera environ 4h15 avec un dénivelé de 1560 mètres tandis que les parcours du Col des Montets et de Tré Le Champ prendront minimum 3h.
- L’accès par le téléphérique de la Flégère reste bien la plus rapide avec 1h45 de marche et un dénivelé limité à 570 mètres.
- La descente incluant un détour par les lacs de Chéserys durera 2h45 si vous prenez le téléphérique.
- Vous parcourrez un peu moins de 8 km et dépenserez environ 25 euros par adulte en prenant le téléphérique à l’aller et au retour, vous marcherez un peu plus de 12 km aller-retour si vous ne l’empruntez pas.
Actualité importante : le téléphérique est fermé jusqu’en décembre 2019 en raison de travaux sur le domaine de la Flégère.
Des lacs et des glaciers pour un point de vue époustouflant
Plus on marche, mieux on voit de dessiner le profil rugueux des montagnes du Massif des Aiguilles et du Mont-Blanc. Les silhouettes imposantes des Grandes Jorasses, de l’Aiguille Verte et des Drus impressionnent tout autant que le calme ambiant. Le panorama est époustouflant quelle que soit la direction que prend notre regard.
Est-ce l’ivresse de l’altitude ? Lorsqu’au fil du chemin apparaissent les premiers glaciers, on est comme étourdi.
Il est vrai qu’ici tous les noms les plus célèbres en la matière, ceux que l’on nous appris à l’école primaire, prennent corps : glacier d’Argentière, du Tour, des Grands Montets, glacier des Bossons, du Taconnaz et la prestigieuse Mer de glace. On se sent minuscule face à la nature et aujourd’hui désemparé car on devine aussi leur fonte partielle.
Enfin, on oublie quelque peu ces préoccupations en découvrant les Lacs Blancs (un lac inférieur profond de 3m et un supérieur de 9m) aux eaux incroyablement transparentes. C’est bien simple, on a plus qu’une idée : plonger. Mais on s’abstient en réalisant qu’à une telle altitude, le liquide convoité doit être un peu froid. Certains y glisseront toutefois leurs pieds échauffés, d’autres récolteront quelques gouttes pour se rafraîchir le visage. Quoi qu’il en soit la pureté de ces eaux et la lumière qui habille les lacs de blancheur sous l’œil des sommets environnants laisse un souvenir impérissable. Le choc passé, on peut s’offrir le luxe d’une pause au refuge sur un transat en admirant le Mont-Blanc.
Sur le sentier du retour, après avoir emprunté une échelle de métal, on longe une série de petits lacs ravissants qui nous offrent une pause salvatrice, les Lacs de Chéserys. De lacs en glaciers, et malgré la fatigue, on a un peu l’impression d’avoir découvert un nouveau monde…